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vendredi 10 juin 2011

ACTU A LA UNE ; Un ex-collaborateur de Georges Tron confirme le témoignage d'une plaignante

François-Joseph Roux, un ex-collaborateur de Georges Tron, a témoigné à charge contre le maire de Draveil en confortant le témoignage d'une des plaignantes qui se dit victime d'agressions sexuelles de la part de l'ancien ministre. Un ex-collaborateur met en cause Georges Tron en confortant le témoignage d'une des deux accusatrices de l'ancien ministre visé par une enquête pour agressions sexuelles, dans des déclarations au Parisien dimanche. L'une des deux plaignantes "est venue me voir à l'époque. Elle m'a tout raconté à propos du harcèlement sexuel qu'elle subissait. (Elle) était ravagée par cette histoire avec Georges Tron. Je l'ai vue vrillée, anéantie", raconte au Parisien François-Joseph Roux, ancien collaborateur du maire de Draveil (Essonne), qui précise ne pas avoir été témoin direct des faits incriminés. "Georges Tron convoquait (la plaignante) le soir, à n'importe quelle heure, et il s'enfermait avec elle dans son bureau", ajoute-t-il en affirmant qu'elle "était sous l'emprise de Georges Tron". Pour M. Roux, "la seule manière de mettre fin à ça, c'était de porter plainte". Lui dit être "parti à cause de ça" en 2009. "Georges Tron savait que je savais. Il m'a demandé de quitter la mairie, disant ne plus avoir confiance en moi." Anciennes employées municipales de Draveil, deux femmes de 34 et 36 ans ont déposé plainte le 25 mai. Sur la base de leurs accusations d'agressions sexuelles, le parquet d'Evry a confié une enquête préliminaire à la police judiciaire de Versailles. D'après Le Parisien, François-Joseph Roux a été entendu à deux reprises la semaine dernière par les enquêteurs. Georges Tron a démissionné le 29 mai de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique, expliquant qu'il allait désormais faire de la démonstration de son innocence "une affaire personnelle".

jeudi 9 juin 2011

ACTU A LA UNE ; Cécile Duflot réélue à la tête du parti Europe Écologie-Les Verts

Avec 92,7 % des voix des délégués du parti, Cécile Duflot a été réélue pour la troisième fois consécutive à la tête d'Europe Écologie-Les Verts, lors d'un congrès à La Rochelle, où les propos de Nicolas Hulot sur Jean-Louis Borloo ont fait polémique Ce devait être la journée de Cécile Duflot, plébiscitée pour un troisième mandat à la tête d'Europe Ecologie-Les Verts. Mais samedi, les déclarations de Nicolas Hulot à propos de Jean-Louis Borloo alimentaient toutes les conversations à La Rochelle, les critiques fusant contre l'ex-animateur de télévision. Visiblement émue, Cécile Duflot, 36 ans, a été réélue pour la troisième fois d'affilée secrétaire nationale du parti écologiste par 92,7% des voix des 600 délégués, après avoir battu la motion de Daniel Cohn-Bendit dimanche dernier lors du vote des militants (50,25% contre 26,55%). Pour elle, ce congrès restera celui "de l'unité, de la responsabilité et de la maturité des écologistes". "Nous avons un devoir de réponse face à la social-démocratie fatiguée et au libéralisme débridé", et à la présidentielle, notre candidature "ne sera pas une candidature de témoignage", a-t-elle assuré, toujours "neutre" dans la primaire EELV. Largement acclamée pendant de longues minutes à l'issue de son discours, elle a été rejointe à la tribune par les candidats à la primaire, dont Eva Joly et Nicolas Hulot. Et même si ce dernier s'est retrouvé un peu éloigné sur la scène, la photo de la famille écologiste avait déjà été prise plus tôt. Sa très large victoire annoncée avait pourtant été en partie éclipsée par les déclarations tenues la veille par M. Hulot lors d'un dîner avec des journalistes. Le candidat à la primaire avait raconté avoir envisagé un partenariat avec le patron du Parti radical pour 2012. Samedi, il a précisé que l'hypothèse restait envisageable si M. Borloo disait "très clairement qu'il est en phase avec les valeurs de la gauche". "Ce n'est pas la peine d'en faire un plat", minimise-t-il à son arrivée au congrès. "J'ai choisi un camp et je m'y tiendrai", assure-t-il, "la logique" est de discuter avec le PS. Un instant plus tard, Dominique Voynet, soutien d'Eva Joly, lui lance devant les caméras qu'il l'a "carrément torpillée" avec son Pacte écologique en 2007 où la candidate à la présidentielle avait obtenu 1,57%. Puis, alors que l'ancienne ministre critique ses propos sur M. Borloo, il s'étonne : "On ne va pas me reprocher de dire la vérité ?". "Mais si, on va te le reprocher!", lui lance l'élue de Montreuil, dans un sourire vengeur. Cécile Duflot, elle, s'est faite un peu plus tendre à son endroit : Nicolas Hulot "a le droit d'être un peu ramolli en fin de soirée et trouver des sujets d'animation pour les journalistes le lendemain matin"... Mais sur le fond, "la stratégie est d'une limpidité absolue", rappelle-t-elle fermement : "aucune alliance avec aucun représentant de la majorité présidentielle" et "envisager sans automaticité la possibilité d'accord à gauche". "Point à la ligne!". Du pain bénit pour Eva Joly. Car pour l'ex-juge, qui avait été approchée par François Bayrou avant de rejoindre Daniel Cohn-Bendit en 2009, M. Borloo est le "clone" de Nicolas Sarkozy. Du côté de l'écologiste vedette, on estimait que ses déclarations "transparentes" avaient finalement "du sens". Jean-Paul Besset explique : "Nicolas veut convaincre et rassembler et donc ne veut pas verrouiller les gens sur leur identité passée". Quant à Daniel Cohn-Bendit, qui a boudé La Rochelle, les propos de Hulot "ne le dérangent pas", glisse un proche qui l'a eu au téléphone. La plupart des militants semblaient eux vouloir attendre les débats entre les candidats pour se prononcer. Rendez-vous lundi à Toulouse pour le premier d'entre eux.

SPORT ; Roger Federer – Rafael Nadal, bien plus qu’une affiche

Pour la quatrième fois dans l’histoire de Roland-Garros, Roger Federer et Rafael Nadal se rencontrent en finale ce dimanche. Cette fois-ci, le face à face aura pourtant une toute autre saveur. Explications. Roger Federer – Rafael Nadal : la rencontre des deux meilleurs joueurs des années 2000 fascine autant qu'elle impressionne tant ces deux là remportent tout sur leur passage. Sur les sept dernières saisons, ils ont remporté à eux deux 21 tournois du Grand Chelem sur les vingt-trois possibles. Pourtant, sur les trois finales disputées sur la terre battue Porte d’Auteuil (2006, 2007, 2008), jamais le Bâlois n’a réussi à l’emporter sur l’ogre de Manacor. Federer a profité de la défaite de sa bête noire en quarts de finale de l’édition 2009, pour remporter le dernier titre de Grand Chelem qui manquait à son palmarès. Car Nadal est bel et bien son "Kriptonite", le métal qui paralyse Superman dans les bandes-dessinées américaines de DC Comics. Le Suisse s’est incliné devant lui à 16 reprises, dont six fois en tournoi de Grand Chelem en 24 rencontres. La plus retentissante de celles-ci est certainement leur dernière finale disputée à Roland-Garros en 2008 : 6-1, 6-3, 6-0. En 1h48, le match était pesé et emballé, et Federer n’avait que ses yeux pour pleurer. "Je n'ai quand même pas disparu" Depuis, Federer est devenu le seul joueur de l’histoire à avoir remporté 16 titres du Grand Chelem et est devenu le quatrième joueur à avoir soulevé les quatre grands trophées (Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open) au cours de sa carrière. Mais après une dernière victoire à Melbourne en 2010, la motivation du joueur avait baissé et les médias enterraient déjà, la main sur le cœur, le défunt Roger. "Mais je n'ai quand même pas disparu depuis", rectifie l’intéressé après sa victoire d’anthologie, vendredi, face à Novak Djokovic. "J'ai quand même joué quelques bons matchs et fait quelques sacrifices aussi, je n'étais pas en train de bronzer sur la plage. Je suis ravi d'avoir fait ces efforts." Car le résultat est là. En éliminant un Djokovic sur une lancée qui semblait inarrêtable après 41 victoires de rang, Roger a montré qu’il n’était pas tout à fait mort et même bien vivant. "Je veux gagner Roland-Garros" Dimanche, face à Nadal, le Suisse compte bien exorciser ses défaites passées sur le court central. "Je suis heureux de n'avoir jamais abandonné sous prétexte qu'il m'avait battu ici, et je n'ai jamais arrêté d'y croire. C'est pour ça que j'ai gagné Roland-Garros en 2009, l'une de mes plus belles victoires. Et j'ai encore la possibilité de battre Rafa et de remporter ce trophée ici, à Paris. Je sais qu'il faudra que je joue un tennis extraordinaire, j'en suis bien conscient, mais j'ai déjà franchi une étape considérable. Et je vais bien me préparer pour la finale évidemment." Chez Nadal, l’enjeu est différent. Numéro un mondial de 2007 à 2009 et depuis juin 2010, l'Espagnol doit gagner la finale s’il veut rester leader du classement et égaler le record de Björn Börg de six titres à Roland-Garros. Mais lui n’y pense pas : "J'ai énormément de respect pour le grand Börg, mais je me concentre pour bien jouer, ce qui est pour moi beaucoup plus important. Je veux gagner Roland-Garros, c'est plus important que de faire aussi bien que lui. Alors maintenant, si Börg est là, je serais ravi de lui dire bonjour", tempérait, un brin insolent, l’Espagnol, qui ne veut certainement plus se mettre la même pression qu’en 2009, où il aurait pu devenir le premier joueur à remporter cinq titre d’affilée à Roland-Garros. Quant à son prochain adversaire, Nadal dit ne pas avoir vu l’intégralité de la demi-finale de Federer et assure qu’il n’a pas d’avantage psychologique sur lui, même s’il n'a jamais perdu face à lui à Roland-Garros. Entre un faux modeste et un faux vantard, les deux ne sont pas prêts de se quitter.

mercredi 8 juin 2011

ACTU A LA UNE ; Aux yeux des manifestants, le président Ali Abdallah Saleh ne reviendra pas

Dès qu'ils ont appris que le président Saleh était en Arabie saoudite, les manifestants sont descendus dans les rues pour célèbrer la chute du régime. Pourtant, l'entourage du chef de l'État répète qu'il n'a pas quitté le pouvoir. Officiellement, le président yéménite Ali Abdallah Saleh s’est rendu en Arabie saoudite pour y être soigné après une attaque contre le palais présidentiel vendredi. Mais dans les rues de Sanaa, les contestataires célèbrent à grands cris ce qu’ils considèrent comme "la chute du régime". Dans les rues de Sanaa, la capitale, et de Taëz, foyer de la contestation, les "jeunes de la révolution" se sont spontanément retrouvés, après quatre mois de manifestations violemment réprimées par le pouvoir. "Liberté, liberté, Ali s’est enfui", "C’est fini, le régime est tombé", scandaient dimanche matin des centaines de manifestants dans les rues des deux villes. "À l’Université de Sanaa où se retrouvent les manifestants depuis le début de la révolte, c’est l’euphorie", témoigne Benjamin Wiacek, rédacteur en chef adjoint de La Voix du Yémen, site d’information en français consacré au pays. "Tous les gens sont descendus dans la rue. Une foule immense danse, chante, célèbre le départ du président. Pour eux, c’est une grande victoire. À leurs yeux, le président Saleh ne reviendra pas au Yémen", rapporte-t-il. Pour l’heure, le président yéménite est opéré dans un hôpital de Riyad après avoir été atteint au thorax par un éclat d’obus lors du bombardement du palais présidentiel vendredi. Son entourage assure que son état "n’inspire pas d’inquiétude". Le vice-président, Abdel Rabbo Mansour Hadi, assure l’intérim, selon les termes de la Constitution. La violence persiste dans les rues de Sanaa et Taëz La tension reste vive dans le pays. Dimanche en fin de matinée, des tanks ont attaqué des manifestants rassemblés dans la capitale, alors que des tirs et explosions retentissaient dans les rues de la ville. À Taëz, au moins cinq personnes ont été tuées au cours d’échanges de tirs. Selon l’AFP citant des témoins, il s'agit de quatre membres de la garde républicaine, un corps d’élite de l’armée yéménite fidèle au régime, et d'un homme armé non identifié. Un cessez-le feu a pourtant été annoncé samedi après une médiation chapeautée par l’Arabie saoudite. Pourtant, "des explosions et des coups de feu ont retenti toute la nuit, mais de façon beaucoup moins intense que la semaine dernière", affirme Benjamin Wiacek. Et le journaliste de poursuivre : "Les grosses artères de la ville étaient toujours bloquées par des check-points militaires. On rapporte aussi que des comités se créent pour assurer la sécurité des quartiers. La tension, palpable dans la rue, tranche singulièrement avec la joie affichée par les manifestants". Incertitude quant au retour de Saleh Si les contestataires célèbrent la chute de Saleh, une grande confusion règne en réalité quant aux intentions du chef de l’État. Un responsable saoudien a assuré samedi que le président yéménite n’avait pas quitté le pouvoir et avait l’intention de revenir au Yémen dès sa guérison. Ses fils et ses neveux, qui occupent des fonctions importantes au sein du gouvernement, sont toujours présents au Yémen, selon une source gouvernementale yéménite citée par l’AFP. Le fils aîné de Saleh, Ahmed, commande les troupes d'élite de la garde républicaine et trois de ses neveux contrôlent les agences de renseignements et de sécurité du pays. Selon Benjamin Wiacek, une rencontre notamment prévue entre le président par intérim, Ahmed Saled, et les principaux généraux de l’armée. Une transition en cours ? Mais nombre d’analystes doutent du retour de Saleh au Yémen. Pour le politologue Khatter Abou Diab, joint au téléphone par FRANCE 24, Saleh cherche une porte de sortie en Arabie saoudite. Depuis le mois d’avril, face à la détermination des manifestants, l’Arabie saoudite et ses voisins du Golfe ont présenté trois scénarios de sortie de crise au président Ali Abdallah Saleh prévoyant son départ. Il les a tous rejetés. "Le bombardement du palais présidentiel vendredi dernier a changé la donne, assure le politologue. Le général Ali Mohsen el Ahmar, opposant redoutable pour Saleh au sein de l’armée, se trouve probablement derrière ce bombardement. À mon sens, c’est le fruit d’une action conjointe avec des militaires proches du clan présidentiel." D’autre part, selon Benjamin Wiacek, "d’autres éléments laissent entendre qu’une transition pourrait être en cours". "Le vice-président s’entretient actuellement avec l’ambassadeur américain – Washington l’a appelé plus tôt dans la matinée", rapporte le journaliste. Dimanche en début d’après-midi, les opposants se sont dits déterminés à empêcher un éventuel retour d’Ali Abdallah Saleh. Pour Mohamed Qahtan, porte-parole de l’opposition parlementaire yéménite, l’hospitalisation du président "marque le début de la fin de ce régime tyrannique et corrompu".

SPORT ;Les Lions de l'Atlas écrasent les Fennecs à Marrakech

Le Maroc a fait un grand pas vers la qualification pour la CAN 2012 grâce à son écrasante victoire samedi soir contre l'Algérie (4-0). Avec sept points, les Lions de l'Atlas ont désormais pris la tête du groupe D Le Maroc a humilié l'Algérie 4 à 0 samedi soir à Marrakech (sud) en qualifications à la CAN-2012 de football et pris provisoirement la tête du groupe D dans l'attente du match entre ses deux poursuivants, République Centrafricaine-Tanzanie, dimanche. Avec sept points, les Marocains comptent trois longueurs d'avance sur leurs poursuivants immédiats, tandis que l'Algérie, dernier avec aussi quatre points, semblent mal partis pour atteindre la phase finale. Devant plus de 50.000 spectateurs passionnés aux couleurs rouge et vert, le Maroc a réalisé un match quasi parfait en marquant deux buts par période par Benatia (26), Chamakh (38), Hadji (60) et Asaadi (67). Et dès la fin de la partie, des centaines de supporteurs sont descendus dans les rues des villes du pays, notamment à Marrakech et Rabat, pour "fêter ce bonheur" retrouvé. Prochain match du Maroc, le 2 septembre, en République Centrafricaine.

mardi 7 juin 2011

ACTU A LA UNE : Second tour de la présidentielle au Pérou: les deux candidats et leur héritage familial

Le duel sera sans doute très serré entre les deux candidats à l'élection présidentielle même si les derniers sondages donnent une légère avance à Keiko Fujimori. Elle affronte dimanche 5 juin 2011 Ollanta Humala. Par leurs pères, les deux candidats sont les héritiers d'engagements politiques forts, différents, et parfois encombrants. « Il s’agit de l’un des scrutins les plus importants de l’histoire du Pérou parce qu’il va déterminer l’évolution du pays. Ce scrutin va être extrêmement serré ». Le pronostic est de Bill Richardson, ancien gouverneur du Nouveau Mexique mais surtout observateur pour le compte de l’OEA, l’Organisation des Etats américains. Ce ne sont pas seulement deux candidats qui s’affrontent mais aussi deux conceptions politiques opposées ainsi que deux héritages radicalement différents. L’héritage de Keiko Fujimori est évident : elle est la fille de son père, l’ancien président Alberto Fujimori. Un héritage d’autant plus prégnant qu’au divorce de ses parents en 1994 Keiko s’est imposée en Première dame, accompagnant son président de père dans tous les déplacements officiels. C’est à la fois son principal atout et son principal handicap. Son rival Ollanta Humala use et abuse de la critique mais, lui aussi, porte l’héritage paternel. Héritage marxiste-léniniste Ollanta Humala est le fils d’un avocat célèbre, radicalement de gauche, qui a fondé un mouvement marxiste-léniniste. Ses détracteurs le soupçonnent de ne pas avoir renoncé à l’idéologie marxiste de son père car il a longtemps affiché son admiration pour Hugo Chavez. Le soutien du président vénézuélien lui a même coûté la victoire lors de la précédente élection présidentielle en 2006 au profit du centriste Alan Garcia. Ollanta Humala a beau avoir pris ses distances avec cette ligne radicalement à gauche, avoir renié ses liens avec Hugo Chavez, avoir choisi pour modèle Luis Ignacio da Silva, les marchés craignent qu’en arrivant au pouvoir, il nationalise à tour de bras et révise la Constitution pour s’octroyer plusieurs mandats comme l’a fait le président du Venezuela. Dès que le moindre sondage replace Ollanta Humala en tête de la course à la présidence, la Bourse de Lima s’affole. Héritage encombrant Les milieux d’affaires font confiance à Keiko Fujimori. Précisément parce qu’elle est la fille d’Alberto Fujimori : le président qui a jugulé l’inflation de 4 000% qui sévissait dans les années 1990 et mis un terme à la guérilla du Sentier lumineux. Elle aussi tente de se distancier de cet encombrant héritage. Alberto Fujimori a été président du Pérou pendant dix ans, de juillet 1990 jusqu’à sa destitution par le Congrès en novembre 2000. « Une période de dictature », disent ses détracteurs. De fait, après cinq ans de fuite au Japon, Alberto Fujimori a été arrêté au Chili puis extradé vers le Pérou. En 2009, il a été condamné à 25 ans de prison pour violation des droits de l’homme, détournements de fonds notamment au profit du chef des services secrets. Il a aussi été reconnu coupable d’avoir mis sur écoutes des hommes d’affaires, des journalistes, des opposants comme Mario Vargas Llosa qui est aujourd’hui le principal détracteur de l’héritière Fujimori. L’écrivain de nationalité péruvienne a même décidé de mettre fin à sa collaboration avec le journal El Comercio coupable, selon lui, de propagande en faveur de Keiko Fujimori. Il était donc urgent pour l’héritière de se distinguer de l’ancien président : « Mon père avait le message clair et fort nécessaire pour combattre le terrorisme et redresser l’économie. A présent le message requis est toujours le même mais plus conciliant », dit-elle. Elle s’inscrit pourtant dans le même libéralisme économique et le même clientélisme social que son père. Elle promet des réformes fujimoristes de « deuxième génération » avec une aide aux petites et moyennes entreprises, des programmes sociaux énergiques et la remise en route de chantiers datant des années 1990. Second tour serré Avec ces programmes, les deux candidats ont des électorats bien différents : Keiko Fujimori séduit dans les milieux urbains, y compris dans les quartiers défavorisés qui ont gardé le souvenir de l’assainissement de l’économie réalisé par son père et qui leur a été bénéfique. Elle est aussi très populaire parmi les femmes, car si elle était élue, elle serait la première femme à accéder à la tête du Pérou. Ollanta Humala, élevé par son père dans le culte de l’ultranationalisme andin et de la suprématie de la « race cuivrée », est plus populaire dans les milieux ruraux. Mais ses détracteurs n’oublient pas sa tentative de renversement d’Alberto Fujimori en 2000 et ils craignent la tentation du coup de force de la part de l’ancien militaire. C’est aussi ce que craignent les opposants de Keiko Fujimori qui voient en elle une main de fer dans un gant de velours. Les deux camps sont irréconciliables et la différence se jouera du côté des indécis qui étaient encore 10% dans les derniers sondages.

ECONOMIE ;Les Grecs perdent confiance dans leurs institutions

L'appel des syndicats grecs à une manifestation de protestation samedi 4 juin à Athènes contre le renforcement de l'austérité économique n'a rassemblé que peu de manifestants. Déjà durement touchés par un an de redressement financier, les Grecs perdent confiance dans leurs institutions. Un millier de personnes seulement ont répondu à l'appel des syndicats. Piètre mobilisation explicable par le fait qu'après neufs grèves générales sans aucun résultat les Grecs semblent maintenant désabusés. Le gouvernement grec a obtenu de l'Union européenne et du FMI un deuxième plan d'aide financière pour sortir du marasme mais au prix de plus de 6 milliards d'euros d'économie supplémentaires dès cette année. Depuis un an, des mesures qui ont sévèrement réduit le pourvoir d'achat ont déjà permis de réduire le déficit de 5 points de PIB. Mais pour les investisseurs, ce n'est pas encore assez. Le terrain de la contestation est désormais occupé par le mouvement des « indignés », en dehors du cadre des syndicats et des partis politiques. Et le climat social continue de se dégrader en Grèce où, selon un sondage récent, 57% des personnes interrogées ne désapprouvent pas les agressions verbales ou physiques contre les responsables politiques, comme celles qui ont tendance à se multiplier dans le pays.

lundi 6 juin 2011

ACTU A LA UNE : En Inde, Baba Ramdev contre la corruption, jusqu’à la mort s'il le faut

Les dizaines de milliers de fidèles venus soutenir la grève de la faim illimitée de Swami Baba Ramdev, contre la corruption en Inde, ont été dispersés sans ménagement par la police et le gourou interpellé, ce dimanche 5 juin 2011. Une trentaine de personnes ont dû être hospitalisées suite aux blessures reçues lors de l’intervention des forces de l’ordre. Baba Ramdev, un célèbre maître yogi, a débuté une grève de la faim depuis le 4 juin. Il assure qu’il ne s’alimentera pas tant que la corruption durera en Inde ; il se dit prêt à aller « jusqu’à la mort ». A peine quelques heures après que Baba Ramdev a entamé son jeûne illimité à New Delhi, la police a déboulé au milieu de ses partisans, en pleine nuit, pour évacuer ce rassemblement qui, selon le gouvernement, prenait de plus en plus les allures d’une fronde. Interpellé, le célèbre yogi, dont les enseignements sont suivis à la télévision indienne par des millions d’adeptes, avait décidé cette fois-ci de s’attaquer à la corruption en Inde, vaste programme s’il en est. Anti-homosexuel déclaré, Baba Ramdev assure guérir le cancer et le sida grâce au yoga et aux thérapies naturelles. Malgré l’intervention de plusieurs ministres pour tenter, sans succès, de l’en dissuader, le gourou a commencé samedi sa grève de la faim, bien décidé à aller jusqu’au bout, « jusqu’à la mort » dit-il pour contraindre le gouvernement à satisfaire ses exigences afin d’endiguer la corruption. Plutôt radical, Baba Ramdev réclame ainsi le recours à la peine de mort notamment pour les membres du gouvernement coupables de corruption. Interdit de séjour et expulsé C’est à coups de grenades lacrymogènes que les fidèles de Baba Ramdev ont été éloignés pendant que le maître yogi était emmené à l’aéroport de Delhi sous le coup d’une interdiction de séjour de 15 jours. Les autorités reprochent à Baba Ramdev d’avoir transformé en réunion politique assortie de discours provocateurs ce qui devait être à l’origine une assemblée religieuse. Le chef de la police de Delhi reproche également à Ramdev d’avoir annoncé la présence de 5 000 adeptes alors qu’au total, affirme-t-il, ce sont 50 000 personnes qui se sont retrouvées sur le site de Ramlila Maidan. Expulsé de New Delhi, Baba Ramdev a été acheminé sur un vol spécial, accompagné de deux policiers, à Dehradun, près de son ashram situé dans la ville sainte de Haridwar dans la province de l’Uttarakhand, au nord-est du pays. Les autorités locales assurent de leur côté qu'il est libre de ses mouvements. Accueilli par ses adeptes sous une pluie de pétales de roses, le maître yogi a aussitôt déclaré vouloir poursuivre sa grève de la faim tout en accusant le gouvernement central de « l’avoir trahi et d’avoir voulu l’assassiner ». Il a également déclaré « journées noires » ce dimanche et demain lundi, à travers le pays, pour protester contre la « barbarie de la police ». Interdiction des grosses coupures « Mon jeûne n'est pas terminé et je vais continuer ma résistance civile », a déclaré le gourou devant son domicile et en présence de la presse. Il maintient donc ses exigences de peine de mort pour les ministres corrompus ainsi que l’interdiction des billets de 500 et de 1 000 roupies qui ne servent, selon Baba Ramdev, qu’à des transactions illégales. Il prône aussi l’interdiction des banques ayant des activités dans les paradis fiscaux. L’action anticorruption de Ramdev fait les manchettes de la presse indienne et rencontre beaucoup d’écho dans la population choquée de découvrir semaine après semaine, des scandales de corruption dans lesquels le gouvernement indien patauge. Pris au hasard dans la liste des opérations en cause, une vente présumée frauduleuse de licences de téléphonie mobile qui aurait spolié le Trésor de quelque 40 milliards de dollars.

SPORT : Rugby : le Stade Toulousain est champion de France

Le Stade Toulousain a battu Montpellier en finale du Top 14, le championnat de France de rugby, ce samedi 4 juin 2011. Menés durant la majeure partie du match malgré leur domination, les Toulousains ont fini par prendre le dessus grâce à cinq pénalités, contre des Montpelliérains qui ont inscrit le seul essai du match par Timoci Nagusa. Toulouse est champion pour la dix-huitième fois de son histoire. Le Montpellier Hérault Rugby y aura cru jusqu'au bout. Sixièmes de la phase régulière du championnat de France (la dernière place qualificative pour la phase finale), les Montpelliérains ont d'abord éliminé Castres (3e) en barrage, puis surpris le Racing Metro (2e) en demi-finale avant de mener pendant 45 minutes en finale contre Toulouse. Mais malgré leur défense inépuisable et la fébrilité du buteur adverse David Skrela, les outsiders avaient en face d'eux une équipe d'un niveau supérieur. Il est d'ailleurs difficile d’expliquer comment le Stade Toulousain a pu atteindre la pause sans mener au score. Omniprésents dans le camp montpelliérain, les joueurs de Guy Novès n’ont jamais réussi à ouvrir le score. Dès la 5e minute, c’est Dan Human qui va au sol lors d’un soutien sur la première incursion toulousaine dans les cinq mètres adverses, obligeant l’arbitre à siffler une pénalité dans l’autre sens, avant que David Skrela ne manque une pénalité bien centrée à 38 mètres des poteaux (8e). L’ailier fidjien Caucaunibuca profite ensuite d’une erreur défensive de son compatriote Timoci Nagusa pour aplatir mais un pied posé en touche invalide l’essai. C’est ce Nagusa en question qui, sur la première et seule incursion de Montpellier dans le camp adverse en première période, tape par-dessus pour lui-même, élimine Heymans et va aplatir entre les poteaux (7-0, essai transformé). La victoire de Toulouse dans les dix dernières minutes Toulouse a beaucoup de mal à s’en remettre. David Skrela voit deux nouvelles pénalités s’échouer sur les poteaux (31e et 36e) et William Servat doit être remplacé par Virgile Lacombe après s’être blessé au genou (31e). Le buteur toulousain finit par réduire le score juste avant la mi-temps sur sa quatrième tentative, à seulement quinze mètres (7-3, 38e) mais François Trinh-Duc redonne sept points d’avance aux Héraultais en passant un drop dès le retour des vestiaires (10-3). Le MHR a repris avec fougue et va enfin mettre la pression sur son adversaire dans son camp. David Skrela réduit encore le score (10-6, 48e) mais loupe aussi sa quatrième, puis sa cinquième pénalité du match (54e, 64e). Si le buteur est décidément dans un très mauvais soir, son équipe a repris le dessus dans le jeu et pose de plus en plus de difficultés à une défense montpelliéraine héroïque. Cette défense ne craquera jamais, elle ne prendra aucun essai, mais sa perte va être causée par un trop grand nombre de fautes. Malgré sa méforme, Skrela réduit encore le score (10-9, 67e) juste avant de laisser sa place à Nicolas Bézy, alors que le capitaine de Montpellier Fulgence Ouedraogo, qui jouait avec une fracture de la main droite, sort également. Le Stade Toulousain finit par prendre l’avantage grâce au jeune Bézy (21 ans), qui score deux fois sur deux pénalités en face des poteaux (15-10, 71e et 75e). Ils ont beau pousser dans les toutes dernières minutes, les Montpelliérains n'inscrivent pas cet essai qui pouvait au moins les faire revenir à égalité. Pour la première finale de championnat de France de leur histoire, ils ont perdu avec les honneurs, en inscrivant le seul essai du match. Toulouse, de son côté, a livré un match besogneux, sans briller, mais a conquis le dix-huitième titre de son histoire. On appelle cela l'expérience. Stade Toulousain - Montpellier Hérault Rugby : 15-10 Toulouse : 3 pénalités de Skrela (38e, 48e, 67e), 2 pénalités de Bézy (71e, 75e) Montpellier : 1 essai de Nagusa (27e), 1 transformation de Moyano (27e), 1 drop de Trinh-Duc (41e)