L’horloge biologique des femmes affiche un décalage de 6 minutes avec
celles des hommes. Une différence qui, selon les scientifiques, pourrait
expliquer leurs difficultés d’endormissement.
Mesdames, vous aurez désormais un argument massue pour vous coucher avant monsieur. Non, vous n’êtes pas fâchée. Oui, vous aimez toujours vous endormir dans ses bras. Mais si vous baillez à vous en décrocher la mâchoire plus tôt que lui, c’est tout simplement que la biologie se fiche de parité, et que votre horloge interne avance plus vite que la sienne.
C’est désormais scientifiquement
prouvé, par les travaux d’une équipe de chercheurs américains, qui a
travaillé en collaboration avec l’Inserm. Ils viennent d’être publiés
dans la très sérieuse revue de l’Académie américaine des sciences
(« PNAS »). L’analyse de vingt-cinq ans de recherches et l’étude menée
sur 157 personnes enfermées plusieurs semaines dans un labo aux airs de
grotte, à Boston (lire ci-dessous), mènent à ce résultat :
l’horloge biologique des femmes, qui ont tendance, en moyenne, à se
lever plus tôt et à se coucher trente-six minutes avant les hommes,
affiche un léger décalage de 6 minutes avec celle des messieurs.
Cette découverte débouche sur d’intéressantes perspectives médicales. L’horloge biologique circadienne, localisée dans le cerveau, qui règle notre sommeil, mais aussi notre système cardiovasculaire, digestif et immunitaire, tourne en moyenne sur 24h30. Savoir qu’elle avance un peu plus vite chez les femmes « peut expliquer en partie certaines insomnies féminines, explique le chercheur Claude Gronfier, qui a mené l’étude avec les Américains. Une horloge biologique qui avance plus vite, cela signifie qu’on aura besoin de sommeil entre 21 heures et 5 heures du matin. Si vous vous couchez à 23 heures, n’espérez pas rattraper au matin : l’horloge interne déclenchera quand même son réveil à 5 heures. A force de dette de sommeil, on risque alors les difficultés d’endormissement, les nuits fragmentées. » En résumé l’insomnie, qui touche deux fois plus les femmes que les hommes.
« On a longtemps cherché du côté des facteurs hormonaux, récemment du côté de la température corporelle, qui doit baisser d’un degré pour s’endormir », rappelle le professeur Damien Léger, responsable du centre du sommeil à l’Hôtel-Dieu. Selon Claude Gronfier, « connaître cette différence sexuée d’horloge biologique ouvre pourtant des perspectives intéressantes pour administrer à l’avenir les médicaments selon le sexe et l’heure, comme le font empiriquement certains cancérologues. De façon plus courante, les généralistes pourraient ne pas se borner à proposer des somnifères à celles qui lâchent au détour d’une consultation qu’elles dorment mal. » Mais préférer ce que recommande la Haute Autorité de santé : tenir un agenda du sommeil sur quelques semaines et, s’il révèle une horloge interne déréglée, essayer la photothérapie ou, comme le conseille le docteur Léger, une douche chaude dans la soirée.
Mesdames, vous aurez désormais un argument massue pour vous coucher avant monsieur. Non, vous n’êtes pas fâchée. Oui, vous aimez toujours vous endormir dans ses bras. Mais si vous baillez à vous en décrocher la mâchoire plus tôt que lui, c’est tout simplement que la biologie se fiche de parité, et que votre horloge interne avance plus vite que la sienne.
Cette découverte débouche sur d’intéressantes perspectives médicales. L’horloge biologique circadienne, localisée dans le cerveau, qui règle notre sommeil, mais aussi notre système cardiovasculaire, digestif et immunitaire, tourne en moyenne sur 24h30. Savoir qu’elle avance un peu plus vite chez les femmes « peut expliquer en partie certaines insomnies féminines, explique le chercheur Claude Gronfier, qui a mené l’étude avec les Américains. Une horloge biologique qui avance plus vite, cela signifie qu’on aura besoin de sommeil entre 21 heures et 5 heures du matin. Si vous vous couchez à 23 heures, n’espérez pas rattraper au matin : l’horloge interne déclenchera quand même son réveil à 5 heures. A force de dette de sommeil, on risque alors les difficultés d’endormissement, les nuits fragmentées. » En résumé l’insomnie, qui touche deux fois plus les femmes que les hommes.
« On a longtemps cherché du côté des facteurs hormonaux, récemment du côté de la température corporelle, qui doit baisser d’un degré pour s’endormir », rappelle le professeur Damien Léger, responsable du centre du sommeil à l’Hôtel-Dieu. Selon Claude Gronfier, « connaître cette différence sexuée d’horloge biologique ouvre pourtant des perspectives intéressantes pour administrer à l’avenir les médicaments selon le sexe et l’heure, comme le font empiriquement certains cancérologues. De façon plus courante, les généralistes pourraient ne pas se borner à proposer des somnifères à celles qui lâchent au détour d’une consultation qu’elles dorment mal. » Mais préférer ce que recommande la Haute Autorité de santé : tenir un agenda du sommeil sur quelques semaines et, s’il révèle une horloge interne déréglée, essayer la photothérapie ou, comme le conseille le docteur Léger, une douche chaude dans la soirée.