En Côte d’Ivoire, la situation reste tendue à Abidjan au surlendemain de la réunion de l’Union africaine qui a réaffirmé sa décision antérieure, reconnaissant l’élection d’Alassane Ouattara à la présidentielle. Dans le fief de ce dernier, à Abobo, les FDS, les Forces de défense et de sécurité, ont intensifié leurs opérations de ratissage et l’on signale de nouveaux incidents en ville, impliquant notamment des personnels de l’Onuci, l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire.
La commune d’Abobo a de nouveau été, ce samedi 12 mars, le théâtre de combats intenses entre FDS et forces du commando dit « invisible », fidèles à Alassane Ouattara.
Plusieurs riverains d’Abobo faisaient état de fortes détonations entendues en mi-journée et ce samedi après-midi ainsi que de survol par hélicoptère de cette commune de l’agglomération d’Abidjan où les affrontements se sont multipliés ces dernières semaines.
Au lendemain d’un incident meurtrier survenu dans une usine d’ensachage située à Abobo, le gouvernement Gbagbo a décidé d’y renforcer son dispositif sécuritaire, et d’y intensifier ses ratissages impliquant des moyens militaires conséquents.
Toutefois, ni l’Onuci ni la force française Licorne n’étaient ce samedi en mesure de confirmer la rumeur selon laquelle une « grande offensive » avait été lancée par les FDS à Abobo.
Dans ce contexte, il ne fait pas bon pour les personnels de l’Onuci de sortir en ville. Selon le porte-parole de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire, un membre ghanéen de cette mission a ainsi été violemment pris à partie par des jeunes armés de gourdins ce samedi sur le parking d’un supermarché du quartier des Deux-plateaux et son véhicule a été brûlé.
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