
AFP - Après six premiers mois encourageants, le sélectionneur Laurent Blanc entre dans le dur avec une année 2011 décisive qui débute en beauté par une rencontre amicale de gala face au Brésil, mercredi au Stade de France (21h00).
. Une qualification à assurer
Le prestige de l'adveraire pour ce premier match amical de l'année occulte l'enjeu N.1 de 2011: décrocher un billet pour la Pologne et l'Ukraine en 2012. Après un départ inquiétant et une défaite à domicile contre le Belarus (1-0), Laurent Blanc a réussi l'essentiel en plaçant les Bleus au sommet du groupe D et le chemin semble partiellement balisé dans une poule largement à la portée de ses troupes malgré deux déplacements toujours sans garantie au Belarus (3 juin) et en Roumanie (6 septembre). Mais le sélectionneur a déjà eu l'occasion de pointer les carences de son équipe, rappelant sans cesse que la France était toujours en reconstruction et n'avait pas encore les moyens de remporter une grande compétition. Le programme de 2011 a donc été bâti pour permettre une montée en puissance progressive du groupe France avec trois temps forts: le rendez-vous contre le quintuples champions du monde brésiliens, une tournée et trois matches en Europe de l'Est en juin avant le voyage sans doute décisif en Roumanie.Un "noyau dur" à consolider
L'idée de base de Laurent Blanc reste en effet la même et n'a pas varié d'un iota depuis sa prise de fonctions en juillet 2010: créer un véritable Club France. Le +Président+, aidé par les derniers résultats rassurants de son équipe (4 victoires d'affilée), semble avoir bien avancé dans son entreprise et fait désormais systématiquement appel aux mêmes joueurs avec des ouvertures à doses homéopathiques. Mais l'équilibre est fragile au sein d'un groupe jeune (25 ans et demi de moyenne d'âge) dont aucun membre ne peut être considéré comme une référence internationale à son poste hormis Abidal. A cela s'ajoute les cas Benzema ou Rémy, en difficulté au Real Madrid et à Marseille, et Gourcuff, loin d'être intégré à Lyon. Blanc tient pourtant mordicus à ses principes et ne se lancera pas, sauf catastrophe, dans une politique de nouveauté tous azimuts, comme un certain Raymond Domenech. "Mon rôle n'est pas d'analyser les performances match après match. J'essaie de constituer une ossature de groupe. Il y a des joueurs qui commencent à s'installer, il faut leur maintenir la confiance. Si vous changez d'optique au bout de six mois, les joueurs après ne vous croient plus", s'est justifié jeudi Blanc, également confronté à la relative pauvreté du vivier français à certains postes. Les dix jours de stage du mois de juin et les trois matches prévus au Belarus, en Ukraine et en Pologne seront également des moments charnières dans la constitution d'une vie de groupe, pierre angulaire de la philosophie de Blanc.
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